Notre Top 5 des meilleurs joueurs des années 60 (1960-1969)
Après les années 50, nous poursuivons aujourd’hui notre tour d’horizon des meilleurs joueurs de l’histoire en nous intéressant à la période des années 60. Le choix s’est avéré une nouvelle fois difficile et cette liste reste bien entendu non exhaustive. Découvrez dès maintenant notre Top 5 des meilleurs joueurs des années 60 !
5 – Lev Yachine
- Gardien – Russie
- Clubs successifs : Dynamo Moscou (1950-1970)
- Palmarès : 5 championnats d’URSS (1954, 1955, 1957, 1959 et 1963), 1 Euro (1960), 1 médaille d’or olympique (1956)
- 74 sélections avec l’URSS
Considéré comme le meilleur gardien de but du XXème siècle, Lev Yachine est d’ailleurs le seul à avoir remporté le Ballon d’or, en 1963. Le portier soviétique a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du football en révolutionnant ce poste si particulier. Il fut notamment l’un des premiers à boxer les ballons jugés trop difficiles à capter et à s’appliquer autant dans la relance.
Son envergure impressionnante et sa tenue noire traditionnelle lui ont valu le surnom d’Araignée noire. N’ayant pas pu prendre part aux compétitions européennes avec son club de toujours, le Dynamo Moscou, Lev Yachine a marqué son époque sous les couleurs de l’URSS lors de 4 Coupes du monde et de l’Euro remporté par la sélection.
4 – Bobby Charlton
- Milieu offensif – Angleterre
- Clubs successifs : Manchester United (1956-1973), Preston North End (1974-1975), Waterford United (1976)
- Palmarès : 1 Coupe du Monde (1966), 1 Coupe des clubs champions (1968), 3 championnats d’Angleterre (1957, 1965 et 1967), 1 Cup (1963), 4 Community Shield (1956, 1957, 1965 et 1967)
- 106 sélections avec l’Angleterre (49 buts)
Membre de l’équipe des Busty Babes, ces jeunes talents recrutés par Matt Busby à Manchester United, Bobby Charlton est dans l’avion de la British Airways qui se crashe à Munich en 1958. Ce jour-là, 21 personnes perdent la vie dans ce terrible accident, dont 8 joueurs. Traumatisé à vie, Bobby Charlton va néanmoins permettre à Manchester United de revenir en haut de l’affiche quelques années plus tard avec, comme point d’orgue, la Coupe des clubs champions 1968 qu’il soulève en tant que capitaine.
Bobby Charlton est également l’un des grands artisans de l’unique victoire en Coupe du Monde de l’Angleterre en 1966. Il remporte d’ailleurs le Ballon d’or au cours de la même année. Réputé pour la qualité de ses passes, son charisme et pour son sens du but, le Red Devil était doté d’une frappe lourde et reste considéré comme l’un des précurseurs du petit ballon piqué.
3 – Eusebio
- Attaquant – Portugal
- Clubs successifs : Lourenço Marques (1957-1960), SL Benfica (1960-1975), Rhode Island Oceaneers (1975), Boston Minutemen (1975), CF Monterrey (1975-1976), Toronto Metros-Croatia (1976), SC Beira-Mar (1976-1977), Las Vegas Quicksilvers (1977), Uniao de Tomar (1977), New Jersey Americans (1978)
- Palmarès : 1 Coupe des clubs champions (1962), 11 championnats du Portugal (1961, 1963, 1964, 1965, 1967, 1968, 1969, 1971, 1972, 1973 et 1973), 5 coupes du Portugal (1962, 1964, 1969, 1970 et 1972)
- 64 sélections avec le Portugal (41 buts)
Si Eusebio a entrepris un véritable tour du monde des clubs à la fin de sa carrière, il n’en reste pas moins l’homme d’un seul, le Benfica. Surnommé la Panthère noire, le Portugais a donné une nouvelle dimension au Benfica en étoffant son palmarès de nombreux titres nationaux et d’une Coupe des clubs champions. Il dispute également trois autres finales de C1, malheureusement perdues par les Aigles.
Attaquant aussi puissant que technique, Eusebio inscrivit plus de 600 buts au cours de sa carrière, avec un ratio d’environ 1 but par match. Il amena le Portugal à la troisième place de la Coupe du Monde 1966 lors de laquelle il termina meilleur buteur avec 9 réalisations. Souvent comparé à son homologue sud-américain de l’époque Pelé, Eusebio remporta le Ballon d’or en 1965. Aujourd’hui encore, sa légende est intacte au Portugal avec notamment une statue aux abords de l’Estadio da Luz.
2 – Garrincha
- Ailier droit – Brésil
- Clubs successifs : Botafogo (1953-1965), Corinthians (1966), Atlético Junior (1968), Flamengo (1968-1969), Olaria (1971-1972)
- Palmarès : 2 Coupes du Monde (1958 et 1962), 3 championnats Carioca (1957, 1961 et 1962)
- 50 sélections avec le Brésil (12 buts)
Certains jugent que sa popularité au Brésil est plus grande que celle du roi Pelé. D’autres le considèrent parfois comme le meilleur dribbleur de l’histoire. Surnommé Alegria do Povo (Joie du peuple), Garrincha doit sa légende aussi bien à ses qualités footballistiques exceptionnelles qu’à son destin tragique.
Né d’un père alcoolique dans une famille pauvre amérindienne, Garrincha souffre de problèmes congénitaux à sa naissance avec des jambes arquées et une colonne vertébrale déformée. Une fois adulte, sa jambe droite fait d’ailleurs six centimètres de plus que sa jambe gauche. Si ce handicap physique rebute les recruteurs au cours de son adolescence, Garrincha en tire finalement profit grâce à une feinte restée dans les annales et qui passait quasiment à chaque fois en raison de sa vitesse d’exécution.
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1958, le Brésilien est surtout le principal artisan de la victoire de la Seleção en 1962. Pelé étant blessé, Garrincha est élu meilleur joueur du tournoi et éblouit la compétition de toute sa classe. A la fin de sa carrière, l’ailier virevoltant finit néanmoins par sombrer dans l’alcoolisme et la dépression. Divorcé à maintes reprises, il meurt seul et en surpoids à l’âge de 49 ans. Des milliers de Brésiliens pleurent alors sa mort et lui rendent hommage au point de paralyser la ville de Rio.
1 – Pelé
- Attaquant – Brésil
- Clubs successifs : Santos FC (1956-1974), New York Cosmos (1975-1977)
- Palmarès : 3 Coupes du monde (1958, 1962 et 1970), 2 Coupes intercontinentales (1962 et 1963), 2 Copa Libertadores (1961 et 1962), 6 championnats du Brésil (1961, 1962, 1963, 1964, 1965 et 1968), 1 Recopa Sudamericana (1968)
- 92 sélections avec le Brésil (77 buts)
Il ne pouvait en être autrement. Souvent considéré comme le meilleur joueur de tous les temps, le roi Pelé a révolutionné le football grâce à ses qualités hors normes pour l’époque. Rapide et doté d’une détente exceptionnelle, le Brésilien se distinguait surtout par une aisance technique jusque-là jamais vue. En avance sur son temps, ses dribbles et ses actions d’anthologie ont inspiré des générations entières par la suite, au point d’en faire la première star mondiale du football.
Pelé reste d’ailleurs le seul joueur à avoir remporté trois Coupes du Monde et possède encore de nombreux records. Le Brésilien a notamment inscrit plus de 700 buts en carrière, plus de 1000 si l’on englobe les matchs amicaux. Dans l’ère moderne, aucun joueur n’a réussi un tel exploit et il faut remonter aux années 30 pour voir l’Autrichien Josef Bican le surpasser sur ce point. Son club de Santos se rendait régulièrement aux quatre coins du monde pour des matchs d’exhibition et les gens se ruaient sur les places à vendre pour apercevoir ne serait-ce qu’un fragment du talent incommensurable de Pelé. En règle générale, ils n’étaient pas déçus.
Ils auraient également pu être cités
Nous pensons bien évidemment à Giacinto Facchetti, qui a révolutionné le poste d’arrière gauche sous la houlette d’Helenio Herrera à l’Inter, au génial meneur de jeu de l’AC Milan Gianni Rivera, à Gordon Banks, auteur de l’arrêt du siècle face à Pelé en 1966, à Bobby Moore, l’un des meilleurs défenseurs centraux de l’histoire, au redoutable buteur allemand Uwe Seeler, à l’Espagnol Luis Suarez et aux Red Devils Denis Law et George Best, deux joueurs qui ont grandement contribué à la reconstruction de Manchester United.